L'intrigue de Jurassic World se situe vingt ans après les événements du premier Jurassic Park : un nouveau parc d'attractions a vu le jour avec succès sur Isla Nublar. Mais les dirigeants, voulant attirer toujours plus de spectateurs, décident de créer un nouveau dinosaure hybride : l'Indominus Rex. Bien évidemment, les choses ne vont pas se passer comme prévu...
Après un Jurassic Park III en demi-teinte, les studios Universal ont décidé de réanimer la célèbre franchise aux dinosaures 14 ans plus tard. Et on peut dire que, au moins sur le plan financier, grand bien leur en a pris puisque Jurassic World a rapporté près de 1.7 milliards de dollars au box-office mondial, dépassé cette année-là uniquement par Star Wars VII. D'ailleurs, le parallèle avec le nouveau film de la franchise de George Lucas est intéressant puisque Jurassic World souffre un peu du même principe : l'hommage au premier film est tellement appuyé qu'il reprend des pans entiers de la structure narrative du premier film.
Mais force est de constater que jouer sur la fibre nostalgique du spectateur fonctionne bien si on veut s'en mettre plein les poches.
Espérons que le prochain volet réalisé par Juan Antonio Bayona ( l'Orphelinat ) permettra d'insuffler un peu d'originalité ( et d'épouvante ) dans la franchise.
Points forts :
- Les effets visuels et la qualité de la photographie.- La réalisation qui accouche de plusieurs scènes très réussies. On peut citer notamment l'évasion de l'Indominus Rex ou la scène des enfants pris au piège de la gyrosphère ( renvoyant à la scène de la Jeep dans le premier volet ).
- La musique de Michael Giacchino, qui reprend le thème culte de John Williams mais amène également son propre style.
Points faibles :
- Les personnages principaux stéréotypés : le vétéran de la marine qui allie humour et badasserie, la séduisante gestionnaire qui s'affirme au cours de l'histoire à mesure qu'elle tombe amoureuse. Tout cela n'est pas arrangé par des dialogues baignant dans le cliché. On est loin de la subtilité du premier film qui s'interroge sur la place de l'homme dans la nature.- Le manque d'inventivité de l'intrigue, qui s'inspire très largement de deux autres grands succès de Spielberg : le premier Jurassic Park et les Dents de la mer ( la traque d'une créature meurtrière menaçant la communauté ).
- Des sous-intrigues frisant le ridicule : les raptors utilisés comme limiers qui se retournent contre les humains puis décident finalement de trahir l'Indominus Rex, dans un final dégoulinant de bons sentiments et d'incohérence.
muturscore : 6.5/10 "Une mise en scène efficace et des interprètes attachants font de Jurassic World un bon divertissement du dimanche soir, mais les carences d'écriture et le manque d'originalité font qu'on est loin d'égaler le chef-d'oeuvre de Spielberg."
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