Altered Carbon saison 1 : le nouveau Blade Runner ?


/!\ Cette critique comporte des spoilers !

Synopsis : Adapté du roman éponyme de Richard K Morgan, la série Altered Carbon prend place
dans un univers futuriste où les mémoires des hommes sont stockées dans des puces électroniques situées à la base du crâne. Cela leur permet de changer de corps lorsqu'ils décèdent. L'histoire est centrée autour de Takeshi Kovacs ( du réalisateur japonais Takeshi Kitano et de Walter Kovacs/Rorschach de Watchmen ), un mercenaire surentraîné ramené à la vie pour enquêter sur le meurtre du riche Laurens Bancroft.

Points forts :

- Un concept de base intéressant et donnant lieu à des scènes cocasses lorsque les personnages changent de corps.
- L'univers cyberpunk riche et sans concessions : un régal pour les amateurs qui ont droit à trop peu de séries SF avec un budget convenable.
- De la science-fiction hardcore, qui ne s'embarrasse pas de se rendre accessible aux béotiens.
- La qualité de la cinématographie et de la production en général.
- Le personnage de Poe.
- Un multiculturalisme globalement utilisé à bon escient ( ce qui plaira à mon ami Gibbonsking )

Points faibles :

- Une intrigue poussive qui met trop de temps à se déployer, et peine à accrocher le spectateur. Des sous-arcs narratifs qui se raccrochent de façon assez maladroite à la trame principale, et font un peu office de remplissage.
- Des personnages pour le moins stéréotypés ( la policière latino constamment en colère, son partenaire dévoué qui n'existe que par sa fonction et n'a aucune personnalité, l'anti-héros au passé sombre qui fait mine de ne s'attacher à personne mais fait exactement l'inverse )
- L'histoire d'amour trop artificielle entre Takeshi et Ortega.
- Joel Kinnaman ne m'a pas convaincu dans Robocop et ne me convainc toujours pas dans le rôle titre. Oscillant entre le monolithique et le pathos sans jamais trouver la justesse, il peine à toucher le spectateur.
-  Un antagoniste principal peu intimidant, aux motivations qui oscillent entre le cliché et le ridicule.
- Les chorégraphies de certains combats trop stylisés, perdant de l'impact en raison de trop nombreux ralentis et d'un montage haché. Une violence parfois gratuite.

Le muturscore : 6/10. "Si je suis ravi de voir du cyberpunk en série télé, il faudrait que le récit et le cast soient au niveau de l'aspect visuel. En espérant qu'une hypothétique saison 2 puisse rattraper ces défauts."

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