Une fois n'est pas coutume, nous ne traiterons pas du septième art, mais du neuvième.
Cela fait déjà quelques temps que mon ami Gibbonsking m'a conseillé ce manga seinen historique. Initialement, j'étais un peu rebuté par le character design des personnages et la longueur du manga ( il s'agit d'un manga aux publications hebdomadaires ayant débuté en 2006, avec plus de 500 chapitres à l'heure actuelle ).
Mais aujourd'hui, alors que je suis arrivé aux alentours du 20ème tome, force est de reconnaître les qualités du manga. Si le traitement du héros ( Shin ) fait penser un peu à celle de Guts dans Berserk, la façon de combiner histoire et fiction à celle de Vagabond, et les combats d'épée à ceux de Samurai Deeper Kyo ( les personnages ne saignent souvent qu'après les coups ), l'auteur se révèle très adroit dans la façon de narrer l'histoire, passant habilement des backstories des personnages secondaires ( avec des flashbacks permettant d'étoffer les personnages, sans casser le rythme du récit, ce qui est un problème fréquent dans les mangas ) aux arcs narratifs principaux ( les différentes campagnes militaires ) sans oublier les intrigues politiques sous-jacentes ( permettant de présager des futurs arcs narratifs sans qu'ils ne se pointent maladroitement comme un cheveu sur la soupe ).
Kingdom raconte en parallèle l'histoire d'un jeune orphelin ( Shin ) qui cherche à devenir le plus grand général du royaume de Qin, et celle de Ei Sei, le jeune roi de Qin. Le récit se déroule à l'époque des royaumes combattants, dans une Chine antique ( autour de 250 avant JC ) en proie à des guerres incessantes entre les différents Etats qui la divisent.
J'aime beaucoup la façon dont les combats individuels des personnages principaux est insérée au sein de la stratégie des grandes batailles. Souvent, les tactiques militaires sont peu ou pas du tout abordées dans les oeuvres fictionnelles ( les affrontements guerriers consistant souvent en deux armées qui se mettent dessus sans réfléchir ), et ça fait plaisir de voir un manga qui traite aussi bien du sujet, tout en ne délaissant pas ses personnages principaux.
La force de Kingdom, outre sa construction scénaristique, réside dans sa capacité à introduire des personnages tous plus charismatiques les uns que les autres, à la fois dans le camp des alliés que parmi les antagonistes. Et le charisme et la force des personnages ne vient pas seulement de leur force physique ( et leur capacité à tuer des ennemis ) mais aussi et avant tout de leur intelligence. L'intelligence militaire des personnages est très bien démontrée à la fois sur le plan stratégique ( à l'échelle d'un pays ) que sur le plan tactique ( à l'échelle du champ de bataille ). Ainsi, les duels mentaux entre grands généraux permet de générer un suspense constant sans avoir recours à des deus ex machina artificiels.
Kingdom raconte en parallèle l'histoire d'un jeune orphelin ( Shin ) qui cherche à devenir le plus grand général du royaume de Qin, et celle de Ei Sei, le jeune roi de Qin. Le récit se déroule à l'époque des royaumes combattants, dans une Chine antique ( autour de 250 avant JC ) en proie à des guerres incessantes entre les différents Etats qui la divisent.
J'aime beaucoup la façon dont les combats individuels des personnages principaux est insérée au sein de la stratégie des grandes batailles. Souvent, les tactiques militaires sont peu ou pas du tout abordées dans les oeuvres fictionnelles ( les affrontements guerriers consistant souvent en deux armées qui se mettent dessus sans réfléchir ), et ça fait plaisir de voir un manga qui traite aussi bien du sujet, tout en ne délaissant pas ses personnages principaux.
La force de Kingdom, outre sa construction scénaristique, réside dans sa capacité à introduire des personnages tous plus charismatiques les uns que les autres, à la fois dans le camp des alliés que parmi les antagonistes. Et le charisme et la force des personnages ne vient pas seulement de leur force physique ( et leur capacité à tuer des ennemis ) mais aussi et avant tout de leur intelligence. L'intelligence militaire des personnages est très bien démontrée à la fois sur le plan stratégique ( à l'échelle d'un pays ) que sur le plan tactique ( à l'échelle du champ de bataille ). Ainsi, les duels mentaux entre grands généraux permet de générer un suspense constant sans avoir recours à des deus ex machina artificiels.
Au milieu de tous ces méandres historiques et fictionnels, l'auteur parvient néanmoins à insérer des pointes d'humour très bien trouvées, sans qu'elles ne soient trop lourdes ni ne caricaturent trop les personnages ( mais un peu quand même, il s'agit tout de même d'un manga, venu tout droit du pays où il existe une catégorie entière de porno tournant autour de monstres à tentacules ).
Et maintenant, venons en aux défauts du manga :
- Je n'aime pas le dessin du héros Shin ainsi que du roi Ei Sei ( trop androgyne ), mais ça c'est subjectif. Les graphismes dans leur globalité ( notamment les décors et les combats ) s'améliorent à mesure qu'on avance dans le manga ( logique vu que l'auteur dispose de plus d'assistants avec le succès accumulé )
- Le manga montre des dizaines de batailles où des milliers de soldats sont massacrés, ainsi que les actes de cruauté commis dans les différents camps. On peut regretter qu'il manque la réflexion sur le prix humain à payer pour unifier la Chine ( cette réflexion humaniste est plus présente dans Vinland Saga par exemple )
En conclusion, grâce à ses personnages charismatiques et à son contexte historique méticuleusement décrit, Kingdom arrive dans le top 5 de mes mangas favoris ( au même titre que Gunnm, Vinland saga, Berserk ou Onepunch man ).
Et maintenant, venons en aux défauts du manga :
- Je n'aime pas le dessin du héros Shin ainsi que du roi Ei Sei ( trop androgyne ), mais ça c'est subjectif. Les graphismes dans leur globalité ( notamment les décors et les combats ) s'améliorent à mesure qu'on avance dans le manga ( logique vu que l'auteur dispose de plus d'assistants avec le succès accumulé )
- Le manga montre des dizaines de batailles où des milliers de soldats sont massacrés, ainsi que les actes de cruauté commis dans les différents camps. On peut regretter qu'il manque la réflexion sur le prix humain à payer pour unifier la Chine ( cette réflexion humaniste est plus présente dans Vinland Saga par exemple )
En conclusion, grâce à ses personnages charismatiques et à son contexte historique méticuleusement décrit, Kingdom arrive dans le top 5 de mes mangas favoris ( au même titre que Gunnm, Vinland saga, Berserk ou Onepunch man ).
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