La Planète des singes : Suprématie de Matt Reeves : une conclusion à la hauteur ?

Alerte spoilers !
Il s'agit du troisième volet de la saga Planète des singes initiée en 2011. Il est à nouveau réalisé par Matt Reeves, à qui on doit notamment Cloverfield. La Planète des singes : Suprématie raconte la bataille pour la survie de la communauté de singes menée par César, qui doit faire face à l'armée du terrible Colonel...

mutur score : 71/100

Réalisation : 7/10. C'est du propre. Cependant, il manque peut-être une patte personnelle à Matt Reeves pour en faire un metteur en scène tout à fait singulier.

Jeu d'acteurs : 8/10. Rien à redire sur l'interprétation de César par Andy Serkis, ainsi que des autres singes. Woody Harrelson est ultra-charismatique dans son rôle de Colonel fou ( avec des clins d'oeil assez appuyés au colonel Kurtz d'Apocalypse Now ). Mention spéciale pour la petite fille jouée par Amiah Miller.

Cohérence du scénario : 6/10. Pas de grosse fausse note de ce côté-là. Cependant, on s'étonne que l'armée américaine ( qui manque probablement de moyens humains et matériels ) se donne tant de mal pour mater la révolte du Colonel, au lieu de se concentrer sur la menace des singes. Je regrette aussi que l'accent ne soit pas mis davantage sur la création d'une civilisation simiesque à l'échelle globale, et se concentre sur l'exode d'une petite communauté ( pour le parallèle biblique sans doute ).

Originalité : 5/10. Difficile de parler d'originalité pour un film qui est la suite du reboot d'un remake d'une adaptation d'un livre. La structure narrative est également assez conventionnelle. Mais il faut saluer une certaine noirceur et une mélancolie crépusculaire à l'atmosphère du film, qui n'est pas sans rappeler celle de Logan.

Portée émotionnelle : 8/10. La scène de la mort du gorille Luca restera particulièrement marquante.

Photographie : 8/10. L'image est belle, les contrastes puissants. On a de beaux plans, surtout dans la partie où les quatre singes et la petite fille voyagent à travers les paysages post-apocalyptiques où la nature a repris ses droits.

Musique : 8/10. Belle partition de Michael Giacchino, devenu un des gros poids lourds de la musique de film. Entre les thèmes épiques et les compositions plus intimistes, on est gâtés.

Effets spéciaux : 8/10. La motion capture est saisissante de réalisme, encore plus que sur les volets précédents. On regrette une scène finale de l'avalanche un peu grandiloquente.

Portée historique : 6/10. La trilogie Planète des Singes restera un exemple de franchise de qualité pour les futurs blockbusters. Mais son succès commercial limité et une réalisation assez classique n'en feront pas un film marquant de l'histoire du cinéma.

Ressenti personnel : 7/10. Très bon film de science-fiction. Blockbuster à la portée émotionnelle indéniable. Il lui manque un petit quelque chose pour en faire un chef-d'oeuvre.

Commentaires