Aussi me focaliserai-je sur la forme, et commenterai peu le fond, dont je conçois que les thèmes abordés ainsi que la simplicité narrative puissent plaire à un certain public.
Pour une fois, je commencerai par citer les points faibles, tant j'ai trouvé difficile de leur échapper dès les premières minutes de visionnage.
- Tout d'abord, le jeu d'acteurs. Pour avoir vu Kristen Stewart et Robert Pattinson dans d'autres films, je sais qu'ils ne sont pas des mauvais acteurs, donc je veux bien accuser la direction d'acteurs qui est assez catastrophique. Entre le visage mono-expressionniste de Kristen Stewart et les expression de Robert Pattinson qui lui donnent un air constipé la moitié du temps, on a bien du mal à éprouver quoi que ce soit pour les personnages.
- Une narration absolument SO-PO-RI-FIQUE. Les scénaristes ne semblent pas connaître les bases fondamentales de construction d'un récit. Par exemple, dans le dernier opus, on doit subir un prologue d'une demi-heure où il ne se passe absolument rien, où les personnages barbotent dans une espèce de béatitude stagnante où il n'existe aucun élément perturbateur venant dynamiser le récit. De même, les antagonistes semblent insérés dans l'histoire comme des cheveux sur la soupe. Leurs motifs sont tirés par les cheveux, leur jeu d'acteurs bascule dans le cabotinage incessant (pourquoi Michael Sheen ? Pourquoi ?). En somme, ils ne parviennent à créer aucune dynamique narrative.
- Une réalisation honteuse pour des films de ce calibre. Je conçois que Catherine Hardwicke ou Bill Condon ne soient pas des réalisateurs de blockbusters, mais les scènes d'action n'ont absolument aucun impact. Les scènes où les vampires courent à toute vitesse dans la forêt étaient déjà d'un ridicule dans le premier opus, mais les voir être reprises dans le dernier film sorti cinq ans plus tard est assez incompréhensible. On est bien loin de la maîtrise d'un Bryan Singer sur les scènes avec Quicksilver dans X-men.
- Un montage qui aurait pu être fait par des lycéens découvrant windows movie maker et ont décidé d'abuser du fondu-enchaîné. Certaines scènes clés semblent avoir été coupées au milieu de leur développement, ce qui les prive de tout impact narratif.
Comme il ne faut pas être caricatural outre mesure, tout n'est pas non plus à jeter dans la saga. Je suis parvenu à lui trouver quelques qualités comme :
- une photographie qui s'améliore au fil des films (parce que le filtre bleu arctique dans le premier opus, c'est juste too much).
- des décors en paysage naturel plutôt jolis (lorsqu'ils ne sont pas recomposés par une soupe numérique).
- une musique orchestrée par des compositeurs de qualité (Carter Burwell, Alexandre Desplat, Howard Shore).
Muturscore: 2.5/10. "L'image plus que péjorative que s'est forgée la saga auprès de certains cinéphiles ne me semble pas usurpée. S'il a su toucher un (large) public, on peut s'étonner d'un tel amateurisme dans la narration, la mise en scène et la direction d'acteurs à un tel niveau de budget. A oublier (si on y parvient)."
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